En août 1944, les troupes américaines encerclent la vieille ville de Saint-Malo et la bombardent intensément dans le but d’annihiler toute poche de résistance allemande. Le 14, l’intra-muros est libéré, mais les dégâts sont importants : 80 % des bâtiments sont détruits. Les photos prises dans les jours qui ont suivi la Libération nous donnent une idée du spectacle de désolation qui s’est offert aux Malouins au sortir de la guerre. Elles nous permettent également d’évaluer le travail réalisé par les « bâtisseurs » qui ont fait renaître la cité malouine de ses cendres. Voici la deuxième partie de notre série « Saint-Malo en 1944, images d’une ville fantôme » consacrée à la destruction de la ville de Saint-Malo.
Place de la Poissonnerie et rue des Merciers
La structure métallique du marché aux poissons (Place de la Poissonnerie) a volé en éclats sous l’effet des bombes ou de la chaleur des incendies. La halle aux poissons a été reconstruite, non plus en métal, mais en pierre.
La Chapelle Saint-Sauveur
La Chapelle Saint-Sauveur était autrefois rattachée à l’hôpital de Saint-Malo, l’« Hôtel-Dieu ». La structure de l’édifice ayant résisté aux bombardements, la Chapelle a pu être restaurée. Elle est aujourd’hui utilisée comme salle d’exposition.
Le n° 4 de la rue de Dinan
L’intra-muros tel que nous le connaissons aujourd’hui est issu à 80 % de la Reconstruction. Il subsiste malgré tout de-ci de-là des vestiges de l’intra-muros d’autrefois, comme ce porche situé au n° 4 de la rue de Dinan.
L’Hôpital
L’ancien Hôpital de Saint-Malo (appelé « Hôtel-Dieu ») surplombait l’actuel Bastion de la Hollande. Gravement endommagé par les bombes, le bâtiment que l’on voit ici sur la photo a été démantelé. L’Hôpital de Saint-Malo a été transféré en dehors des murs.
La Cathédrale
La cathédrale a subi des dégâts importants (sa flèche néogothique est à terre, sa toiture est éventrée, ses vitraux sont brisés…) mais elle n’est pas tombée. Elle a pu être entièrement restaurée. La flèche n’a été reconstruite qu’en 1971.
Les bassins
Epave de navire abandonnée quai Saint-Louis.
Grand-Rue
Grand-Rue était une des artères les plus passagères et les plus pittoresques du Saint-Malo d’avant-guerre. Aujourd’hui, il n’en reste plus que le nom et le tracé.
La Jetée du Môle
Cette photo prise depuis le Bastion de la Hollande montre l’ampleur des dégâts qu’a subis le Môle des Noires suite à son dynamitage dans la nuit du 7 au 8 août 1944.
La Place Chateaubriand
Place Chateaubriand (actuelle place Guy La Chambre), le déblaiement a commencé. Les pierres sont rassemblées et numérotées en vue d’être réutilisées.
Rue Saint-Vincent
La Rue Saint-Vincent depuis la Porte Saint-Vincent. Le Café de Paris (devenu Café de Saint-Malo), à gauche, a été détruit par une bombe le 6 août 1944, sous les yeux des futurs otages du Fort National alors tous regroupés devant la Tour Quic-en-Groigne.
Rue Jacques Cartier
Des somptueux hôtels d’armateurs qui se dressaient rue Jacques Cartier, il ne reste plus que les façades.
Le Quai Saint-Vincent
Vue générale montrant le quai Saint-Vincent où s’accumulent les gravats collectés lors des travaux de déblaiement. Au fond à droite, les ruines du Casino.
La Porte Saint-Vincent
La porte Saint-Vincent au sortir de la guerre. Les remparts ont bien tenu, mais les bâtiments cossus situés à l’arrière sont détruits.
La Porte de Dinan
Rue d’Orléans et rue Saint-Philippe, les façades des immeubles tiennent toujours debout, comme pour masquer le cataclysme. Miraculeusement préservées, elles ont pu être réintégrées dans le nouveau plan de ville.
La Plage du Sillon
Au sortir de la guerre, la grande plage du Sillon est jonchée de tétraèdres en béton. Ces dispositifs de défense ont été placés par les Allemands pour briser l’élan d’un éventuel débarquement.
La Rue Sainte-Marguerite
La rue Sainte-Marguerite, comme frappée par un tremblement de terre. Au fond le squelette de la Halle aux Poissons.
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10 mai 2013
Facebook1kTweet0Pin1.3kLinkedIn0 En août 1944, les troupes américaines encerclent la vieille ville de Saint-Malo et la [...]
Très intéressant
Un immense merci pour vos recherches. Tout ce qui concerne Saint-Malo m’intéresse.
Cordialement
Jean-Yves Geffroy
Bonjour, ayant fait mon arbre généalogique, je suis à la recherche de document concernant mon arrière-arrière grand père. Il avait en sa possession un hôtel qui s’appelait » COVADIS » à St Malo le propriétaire du dit hôtel se prénommait François-Gustave Mamy.. Merci pour votre aide à ma recherche. Cordialement.
St Malo comme Royan et Nantes ne devaient pas être bombardés.Les anglais ont massacré ces villes inutilement,qualifiant les français des pires mots.
Et pour les américains débarquant en 44,les françaises n’étaient que des prostituée. Nombreux viols piur lesquels étaient condamnés principalement des soldats américains de peau noir.
Les mensonges ont la vie dure.
joli commentaire.
Merci pour ces documents très intéressants ou l’on mesure bien l’ampleur du désastre et du travail formidable de restitution ad integrum effectué.Je ne suis pas loin de penser que les anglo-américains ont pris un malin plaisir à saccager St Malo ( les batteries allemandes étaient en effet sur l’ile de Cézembre).
Bonjour ;
En recherchant des photos des destructions de Toulon dues à la Seconde Guerre mondiale, je suis tombé sur une photo qui pourrait-être de St Malo.
Pourriez-vous me contacter ? Cordialement